Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a reçu ce mercredi, Anne-Claire Legendre, Envoyée spéciale et Conseillère Afrique du Nord et Moyen-Orient du président français Emmanuel Macron. Anne-Claire Legendre est porteuse d’un message du président Macron au président de la République.La rencontre s’est déroulée en présence de Boualem Boualem, directeur de Cabinet de la présidence de la République.
Au lendemain de sa réélection à un second mandat à la Présidence, le président français Emmanuel Macron a adressé un message de félicitations au président Tebboune.Dans son message,Emmanuel Macron a souligné que la France est « particulièrement attachée à la relation exceptionnelle » la liant à l’Algérie, soulignant que « le dialogue entre l’Algérie et la France est primordial, notamment dans le contexte de la présence de l’Algérie au Conseil de sécurité des Nations-unies ». Après avoir souligné que « des liens d’amitié forts unissent la France et l’Algérie », le Président français a affirmé qu’il entendait «poursuivre résolument le travail ambitieux engagé avec la déclaration d’Alger, pour renouveler le partenariat qui unit nos deux pays ». C’est le deuxième contact au plus haut rang entre Alger et Paris, en moins de trois jours. De sérieux préparatifs ont commencé avec lui pour le succès de cette visite, dont, dépendent les deux chefs d’État pour faire avancer les relations bilatérales flottantes, qui s’essoufflent depuis près d’un an, jetant une opacité sur les intérêts français en Algérie.
Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune a reçu, mercredi, l’envoyée spéciale et conseillère Afrique du Nord et Moyen-Orient du président français Emmanuel Macron, Mme Anne-Claire Legendre
Selon le journal « L’Opinion » celui-ci a indiqué que Patrick Diral, le conseiller spécial du président français chargé de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, se rendra en Algérie afin de préparer la prochaine visite du patron de l’Elysée, mais sans l’indication sans une date précise. Selon la même source Française la visite durera qu’un jour, et le président Macron sera accompagné de la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Catherine Colonna, ainsi que d’un grand nombre de membres du gouvernement, mais sans faire référence à leurs secteurs ministériels. Selon une source algérienne, cette visite intervient trois mois après l’invitation adressée par le président Abdelmadjid Tebboune à son homologue français à se rendre en Algérie, invitation qui a coïncidé avec les félicitations qu’il lui a également été adressées à l’occasion d’un second mandat présidentiel. Elle a été suivie par la nomination de l’ancien ambassadeur en Espagne, Said Moussa, comme ambassadeur à Paris, qui a travaillé en France comme chargé d’affaires, puis comme consul pendant des années. Les deux Présidents français et Algérien, ont une vision concernant cette visite c’est d’établir de nouvelles relations après plusieurs mois de troubles et des incertitudes. C’est relations devraient être basées sur le respect mutuel dans une atmosphère de calme et d’échange d’intérêts et ouvrir une nouvelle page, qui aide à relever les défis dans un environnement régional et international mouvementé. Les dossiers les plus importants seront abordés, tels que la question de la circulation des personnes (le dossier des visas) pour les Algériens, qui a beaucoup diminué, d’ailleurs celle-ci avait suscité un communiqué de presse de la part du ministère des affaires étrangères algérien, dans lequel, il appelle Paris à respecter les accords bilatéraux.
Par ailleurs la demande de l’Algérie d’expulser les membres de l’organisation terroriste « Le Mouvement MaK », dirigée par son chef, Farhat Mhenni, sera également présente dans les discussions entre les deux présidents, bien entendu l’épineux dossier de « mémoire », ce qui a souvent aggravé les relations bilatérales. Le président Tebboune avait présenté sa vision pour éclaircir le choix mémoriel, lors de la récente visite du conseiller de Macron pour les affaires de mémoire, l’historien Benjamin Stora. Il a été informé que la coopération algérienne dans le domaine de la mémoire dépend de l’ouverture du dossier de l’occupation française de l’Algérie, de 1830 à 1962, ce qui signifie que la balle est désormais du côté français. Certainement le conflit en Palestine qui durent depuis plus de 11 mois sera abordé et sans mettre de côté le problème du Sahara occidentale, d’autant plus que le président Emmanuel Macron avait adressé une lettre, rendue publique par l’Elysée, où Macron avait dit « considérer que «le présent et l’avenir du Sahara occidental s’inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine». Cette lettre a vexé Alger et a provoquer une polémique partout notamment dans les médias algériens et les réseaux sociaux. Enfin ne pas oublier aussi le dossier important, qui a été nourri par l’opération militaire spéciale russe en Ukraine, celui-ci est ficelé à la question du gaz, alors que la France reste un des pays européens qui cherchent une alternative au gaz russe, et ils sont convaincus que le gaz algérien est la solution la plus appropriée et optimale.
Hassina H.Sahraoui
